mercredi 30 septembre 2009

L'espace d'une chanson

J'suis sortie du métro tout à l'heure. J'suis sortie du métro, et c'était Oh Look What You've Done qui jouait dans mes oreilles. Je me suis alors sentie comme une héroine de film. Les personnages qui viennent de ruiner leur vie marchent toujours au son d'une musique mélancolique comme celle-là. Aujourd'hui, c'était moi. J'étais fatiguée, la pluie tombait, il faisait froid, et par dessus le marché je n'avais pas de manteau. J'avais un milliard de devoirs, j'avais encore skippé un cours pour aller les faire, je n'avais plus d'emploi, et j'allais passer les trois prochains jours à soufrir le martyr sans mes dents de sagesse. Au son de cette chanson, je me suis soudain sentie tellement seule. J'avais tellement besoin que quelqu'un me prenne dans ses bras.

Et puis la chanson est finie. Et la fonction Shuffle de mon iPhone a accompli un miracle. Une chanson joyeuse quelconque résonnait maintenant dans mes oreilles. Je ne me souviens même plus laquelle. Mais avec l'ecouragement des paroles et l'adrénaline que me procurait le "beat", tout à coup, j'ai tout compris. Je ne suis pas malheureuse. Seulement fatiguée. J'ai les meilleurs amis du monde, je n'ai peut-être pas d'emploi, mais j'ai encore un minimum de temps pour vivre, les trois jours de souffrance vont aussi m'amener le repos, j'ai la chance de vivre dans une famille que j'aiiiiime, j'ai déja des offres d'emploi même si elles sont bidons, je suis différente, mais ça me donne aussi une personalité différente, dans le bon sens je crois. Par-dessus tout, dans moins de 7 mois, j'aurai un BACCALAURÉAT en poche! Yayy ! J'ai des projets de voyages, j'ai des projets d'apparte, j'ai des projets de carrière. J'ai la vie devant moi. Tout simplement.

Ok ok. Je n'ai pas l'amour. Je ne l'ai jamais eu. Si c'est le prix à payer pour le reste, je l'accepte. Pour l'instant. À court terme. De toute façon, avec tous les gars bidons que j'ai eu dans ma vie, je suis CLAIREMENT mieux seule. Je ne suis pas une victime, c'est important. En fait, si je suis victime, c'est de moi-même, de mes mauvais choix.

Chaque chose en son temps. Un jour, je vais vivre ce que j'ai à vivre. Et je crois que l'attente rendra les choses encore meilleures lorsqu'elles arriveront, lorsque celui qui méritera ma confiance et mon coeur sera mis sur ma route. En attendant, je vis ce que la vie met sur ma route. Avec le sourire. :)

2 commentaires:

  1. Ohh Yeah...Projet d'appart avec moi! Et ça va tellement marcher =)

    Sinon, j'ai trop souvent dit que les mecs étaient des salauds alors que c'est pas le cas. Ils comprennent juste pas ce qui nous fait mal.

    En tout cas, on peut très bien être heureuse sans eux. Suffit de s'en rendre compte assez tôt. Genre à la puberté, pour devenir lesbienne ahah!

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  2. Jsuis pas si certaine pour le truc que les gars comprennent pas...Ca dépend toujours, mais des fois, ils savent très bien ce qui nous fait de la peine...

    Et très drole ton affaire de s'en rendre compte assez tôt. Pour le lesbiannisme, c'est malheureusement trop tard pour moi. Damn. Ça serait tellement plus simple :P

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