J'aime les jeudis. J'hais les jeudis.
Les jeudis, je passe la soirée avec lui.
Mais on a pas le choix, on travaille ensemble.
La première fois que je l'ai vu, j'ai tout de suite fait WOW. Le gars est totalement mon genre. Pas loin de mon idéal physique mettons. Moins beau que Ryan Reynolds, ca c'est sûr, mais personne accote Van Wilder. Pour vrai, j'avais rarement vu un non-star autant m'attirer physiquement.
Mais ce n'est pas tout de suite que j'ai su que j'étais dans la merde. Ce jour là, on s'est serré la main, puis il a quitté pour le backstore. Par la suite, je n'ai pas vraiment retravaillé avec lui. Jusqu'au jour ou il nous a donné une formation.
J'étais déconcentrée tellement il était beau. Sérieusement. Mais, dès qu'il a ouvert la bouche, j'ai su qu'il me tapperait sur les nerfs. Il s'aimait beaucoup trop. Et les gens qui s'aiment trop n'ont pas d'espace pour aimer quelqu'un d'autre. Et j'ai trop besoin d'attention pour envisager quelque chose avec quelqu'un qui en a plus besoin que moi.
Février. J'ai un chiffre semaine à ma job. Horaire régulier. Il fait partie de la team du jeudi soir. Et dès le premier jeudi, je SAIS, jusque dans mes trippes, que je suis dans la marde.
J'ai beau dire à tout le monde qu'il est égocentrique et que je n'en peux plus. C'est vrai. Mais c'est comme de l'amour\haine. Je le veux. C'est physique. Je le feel quand il s'approche de moi. Quand il me sourit, quand il m'écoeure, quand il me traite de sale bitch, quand il me donne de l'attention. Il me gosse toujours un peu, comme on faisait genre au primaire pour avoir de l'attention. J'ai juste envie de lui arracher ses vêtements.
Pour vrai, je me sens incroyablement pas bien la dedans. J'ai comme aucun contrôle sur comment je me sens, et c'est vraiment difficile à vivre. Je n'ai jamais ressenti rien de tel. Je ne peux rien tenter parce que c'est un collègue et je ne le vois pas en dehors de la job, je suis aucunement en mode séduction avec mon grand t shirt...Si je le croisais dans un bar, peut-être, mais ça serait assez dangerous. Bref, je capote.
J'aime les jeudis parce que je les passe avec lui.
J'hais les jeudi parce que je les passe avec lui.
Je ne sais plus quoi faire avec tout ça.
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